Archive : Les paons du parc Josaphat

Une archive à la loupe

Les 44 hectares du parc Josaphat offrent aux promeneurs une flore riche mais aussi une faune pittoresque, sauvage et domestique. Pendant longtemps, le parc a même abrité des paons.

Aménagement du poumon vert de Schaerbeek

La vallée Josaphat qui serpente au cœur de Schaerbeek est un coin au charme campagnard et propice aux légendes. A la fin du XIXe siècle, alors que Schaerbeek est en plein essor urbanistique, les autorités communales souhaitent préserver cet espace vert unique. Elles décident alors de l’aménager en un parc paysager qui deviendra un véritable lieu de promenade pour les schaerbeekois mais aussi pour les habitants des communes alentour.

L’aménagement, conçu par Edmond Galoppin, conserve malgré tout le charme bucolique et la rusticité des lieux, grâce à ses arbres plusieurs fois centenaires, ses étangs et ses cascades. Pour en faire le rendez-vous des petits et des grands, le parc se dote de plaines de jeux et d’animaux, le tout dans le but de divertir mais aussi d’éduquer.

La volière

Pour accueillir les centaines d’oiseaux acquis auprès du zoo d’Anvers, une première volière est inaugurée en 1913. Les visiteurs du parc peuvent y observer canards, pintades, oies, cygnes, faisans, mais aussi des paons qui se font très vite remarquer pour la beauté de leur plumage. La vente des œufs de ces différents volatiles assure également un petit apport financier à l’administration.

Plan pour la construction d’un nouvel abri

Le plan qui vous est présenté ici est un projet de 1929 pour la construction d’un nouvel abri pour les paons, doublé d’un pigeonnier, et qui devait intégrer l’ancienne volière. Le projet n’a cependant pas été réalisé. Il faut attendre les années 50 pour qu’un nouveau bâtiment soit construit -  il est d’ailleurs toujours en place, à côté de l’abri des ânes.

 

plan 1929 - abri pour les paons

L’attraction principale du parc… les paons !

On vient de loin pour voir ces paons qui font la fierté du parc. Ceux-ci deviennent même le sujet central de quelques cartes postales éditées au début du XXe siècle. Mais les paons ne font pas le bonheur de tous. En effet, au cours du siècle passé, plusieurs riverains se plaignent du bruit que font les cris de ces oiseaux, et tout spécialement la gêne occasionnée la nuit. Ne souhaitant pas se séparer des paons, les autorités communales préfèrent sacrifier le sommeil de quelques-uns et laisser les admirateurs de ces oiseaux continuer à se presser devant la grande volière du parc.

volière

Hélas, les différents oiseaux de basse-cour ont peu à peu disparu au cours des années 2000, victimes de maladies difficilement gérables pour le service chargé de l’entretien du parc. Cependant un nouveau projet est à l’étude et l’espoir n’est pas complètement perdu de revoir un jour des paons déambuler autour de la volière.